KAMAKURA
KAMAKURA
Tramway le long de la mer
Beaucoup de temples et sanctuaires concentrés sur une petite zone
1. Komachi street
2. Tsurugaoka Hachiman-gū
Kitakamakura :
- Engakuji : temple très étendu
- 1. Meigetsuin (hortensias bleus +++ en juin) Très beau en automne – jardin (aménagement paysager) Mangu-in est connu pour une fenêtre ronde donnant sur un jardin
- Kuzuharagaoka hiking course : Sentier caché : Sanctuaire des amoureux : pièce de 5 yens attaché avec un fil rouge ou ema en forme de cœur
- Zeniarai benzaiten Petite grotte, laver son argent pour en avoir plus : on met son argent dans un panier en osier puis on va le faire sécher
3. hokokuji : jardin, variété de plantes Jardin de bambous menant à une maison de thé
4. Komachi street : rue commerçante : magasins de souvenirs, restaurants, cuisine de rue
Spécialité : shirasu : petit poisson
Brochette de poisson
Hannari : rouleau Inari
Kamakura chacha : dessert : glace matcha premium
5. Kotoku-in : statut du grand Bouddha
6. Enoshima Dentetsu : train qui va à Fujisawa via Enoshima : 37’, le long de la mer
7. Shichirigahama Beach : vue sur le Mont Fuji, coucher de soleil
Kamakurakoko-mae
https://www.trip-kamakura.com/img/downloadcontents/map-english.pdf
https://www.city.kamakura.kanagawa.jp/visitkamakura/en/
https://www.city.kamakura.kanagawa.jp/visitkamakura/fr/index.html
KAMAKURA 鎌倉
Quand y aller ?
Trajet :
JR Pass : Ligne Yokosuka _ Shimbashi ou Shinogawa, 〜60 minutes 940¥
2 Pass possibles :
- Enoshima Kamakura Free Pass 1640 ¥
Valable 1 journée : transports gratuits sur la ligne Odakyu Shinjuku-Enoshima ainsi que sur la ligne Enoden (Fujisawa-Kamakura)
- Hakone Kamakura Pass 7520 ¥
Valable 3 jours consécutifs depuis Shinjuku, sur les lignes Odakyu et Enoden dans les régions de Kamakura et Hakone.
Histoire :
Ancienne capitale du Japon
Kamakura est un des cœurs du Kanto traditionnel, avec Nikko, et une destination que les amateurs d’Histoire apprécieront.
À la suite de la guerre opposant les clans Minamoto et Taira, Kamakura a vu naître et est devenu le cœur du Moyen-Âge japonais. Minamoto no Yoritomo (1147 - 1199), héritier exilé, s’y installa au début de la décennie 1180 et après moult batailles et avoir reçu le titre de shogun, y régna de 1192 à 1199.
Il inaugure ainsi la période de Kamakura (1185 – 1333) durant laquelle la petite bourgade fut la capitale du Japon. Par la suite, elle a retrouvé sa discrétion, mais pendant son âge d’or d’un siècle et demi, elle a développé un riche patrimoine religieux, aussi bien Shinto que bouddhiste, et est devenue en particulier un haut-lieu du bouddhisme Zen.
Un écrin de verdure et d’histoire
La ville espère son inscription au Patrimoine mondial de l’UNESCO, notamment grâce à son Grand Bouddha au temple Kotoku-in ou au sanctuaire Tsurugaoka Hachiman-gu. Kamakura recèle de découvertes, qu’il s’agisse :
§ De temples et sanctuaires, dont Zeniarai Benten, la deuxième destination la plus touristique de la ville ;
§ De la Randonnée Tenen, un des nombreux chemins forestiers vallonnés moins fréquentés, qui relient entre eux les principaux temples en passant par les collines de Kamakura ;
§ L’ancien Musée d’art moderne de Kamakura à l’architecture moderniste, reconverti en Tsurugaoka Museum, abrite des sculptures d’Isamu Noguchi, mais surtout des objets d’art de l’époque de Kamakura et des Biens Culturels appartenant au sanctuaire Hachiman-gu.
Malgré l’affluence de touristes, la nature de Kamakura est luxuriante, ce qui rend sa visite particulièrement agréable à la belle saison, du printemps 🌸 à l’automne 🍁. C’est notamment une belle destination en juin pour les hortensias, période pendant laquelle l'humidité accentue le vert de la végétation. On peut également profiter de ses plages 🏖 Yuigahama et Zaimokuza aménagées et surveillées pour la baignade en été.
Les Japonais sont les premiers touristes de leur propre pays et dans les grandes villes et à Tokyo en particulier, les gaijin (étrangers) se fondent dans le flot des autochtones et il peut arriver de passer une journée sans même croiser un autre étranger. À Kamakura, la part d'occidentaux dans les points d'intérêt touristiques est assez impressionnante, et cela s'en ressent d'ailleurs sur les tarifs pratiqués dans les petits restaurants japonais.
Attention : depuis le printemps 2019, il est interdit de manger en marchant à Kamakura.
Quoi qu’il en soit, Kamakura est un incontournable offrant un aperçu du Japon traditionnel complémentaire d’une visite de Kyoto.
Que voir ?
HASE-DERA : Temple de Kannon à Kamakura
長谷観音寺 (Hase-Kannon dera)
海光山慈照院長谷寺 (Kaikô-zan Jishô-in Hase-dera)
En train -- Ligne Enoden, gare de Hase (5 min / 200¥ depuis la gare de Kamakura) puis 5 minutes à pied
Ouvert de 08h à 17h (dernière entrée à 16h30) 400 ¥
Hase-dera est un temple bouddhiste de l’école Jodo, situé sur une colline boisée au sud de la ville de Kamakura, dans la préfecture de Kanagawa dans le Kanto au Japon. Réputé pour abriter une statue à onze têtes du bodhisattva Kannon, ses jardins surplombant la baie de Sagami ajoutent au charme tranquille de ce lieu.
Kamakura ne manque décidément pas de ressources. Un peu plus à l'ouest du cœur de la ville, la gare de Hase permet d'accéder simplement au grand Bouddha assis du Kotoku-in, pour ceux qui ne souhaitent pas utiliser le sentier de randonnée. À quelques pas de la sortie de la gare, un vaste temple éponyme mérite lui aussi largement le détour.
Un Bouddha principal de 1.300 ans
On connaît Hase-dera principalement pour sa splendide représentation de Kannon, le bodhisattva de la miséricorde, auquel le temple est dédié, comme l’indique d'ailleurs son nom complet. Sa statue en bois de camphre s'avère non seulement l'une des plus grandes du Japon, avec ses 9,18 mètres de haut, mais elle est aussi intégralement recouverte de feuilles d'or. Notez que la prendre en photo reste interdit. La sculpture à onze têtes (Juichimen Kannon 十一面観音) remonterait à l'année 721 et une autre statue de Kannon, prétendument extraite du même camphrier, se trouverait dans le temple homonyme situé à Sakurai dans l’actuelle préfecture de Nara.
Un jardin merveilleux à flanc de montagne
Aussi impressionnante soit-elle, la statue n’éclipse aucunement les autres forts points d'intérêt de Hase-dera. D'abord, un splendide jardin japonais à l'entrée du temple, en contrebas, dont les étangs ouvrent la visite avec délicatesse. Puis, une terrasse surélevée qui offre une vue bien dégagée sur la baie de Sagami et permet, lorsque la météo l'autorise, de s'arrêter sur les tables qui y sont disposées. Ainsi, une agréable petite pause bento 🍱 est possible et l'échoppe du coin vous dépannera de quelques autres douceurs toutes japonaises. Prudence tout de même avec les faucons qui rôdent.
En redescendant, on se recueillera devant les centaines de statues jizo, dédiées aux enfants décédés et placées pour une durée d'un an puis renouvelées (il y en aurait eu plus de cinquante mille différentes depuis la Seconde Guerre mondiale). Ne manquez pas non plus la grotte appelée "Benten Kutsu" et qui rappellera forcément celle de Zeniarai Benten.
Une visite incontournable de Kamakura
L’enceinte du temple est magnifique en toute saison, et sa végétation foisonnante la rend particulièrement agréable en été pour la fraicheur qu’elle apporte. L’échelonnement des floraisons est conçu pour animer Hase-dera toute l’année. Outre les classi-ques ume, sakura 🌸 et momiji 🍁, on trouve aussi :
Les magnolias, glycines, rhododendrons et pivoines au début du printemps,
Les hortensias, lotus et iris en été,
Cette abondance vise à reproduire le "jardin de la Terre pure", le paradis bouddhiste.
Les amateurs d’art et d’histoire des religions pourront profiter du petit Kannon Museum situé dans l'enceinte du temple pour admirer diverses expositions de statues bouddhistes, dont l’image principale de Hase-dera.
TSURUGAOKA HACHIMAN-GU 鶴岡八幡宮 Le sanctuaire principal de Kamakura
Accès : A pied, à 10’ depuis la gare JR Kamakura, sortie Est
Coût : Sanctuaire : gratuit Musée (en fonction des expositions)
Ouvert de 06h à 21h (Le musée est ouvert de 10 à 16h30, fermé le lundi, dernière entrée 16h)
Prévoir 1 à 2 h
Tsurugaoka Hachiman-gu est le sanctuaire shinto majeur de la ville de Kamakura dans la préfecture de Kanagawa au Japon. Très fréquenté, l'immense complexe se découvre progressivement en remontant Yuigahama-dori, la grande allée du cœur de la ville bordée de sakura en fleurs au printemps.
La découverte du fameux Tsurugaoka Hachiman-gu démarre ainsi plusieurs centaines de mètres en amont, dès le 1er gigantesque torii ⛩️ rouge placé en pleine avenue, à quelques pas seulement de la gare principale de Kamakura. Axe central de la ville, l'allée piétonne Yuigahama-dori s'arpente volontiers jusqu'à l'entrée officielle du sanctuaire, majestueusement encadrée par des lanternes 🏮 et des cerisiers 🌸 en fleurs au printemps.
Construit à l'origine en 1063 par Yoriyoshi (988 - 1075), le shogun du puissant clan Minamoto, Tsurugaoka Hachimangu fut largement étendu par son descendant Minamoto no Yoritomo (1147 - 1199) à la fin du XIIe siècle, lorsque Kamakura endossa le rôle de capitale du Japon. L'enceinte atteignit alors cette vastitude que l'on peut encore contempler à ce jour. Initialement dédié au kami Hachiman, la divinité agricole devint dieu de la guerre après une victoire du clan sur la famille Taira adverse.
Un aménagement symbolique en référence à l'histoire du Japon
À l'image du Kiyomizu-dera à Kyoto, cette grande zone shinto s'arpente comme une balade presque plus que comme une visite de temple. Dès l'entrée principale, deux immenses plans d'eau symbolisent les clans opposés qui se sont affrontés lors de la guerre de Gempei (1180 - 1185) et rappellent ainsi l'esprit samurai du lieu :
à droite, l’étang Genji (源氏池) est attribué au clan Minamoto et abrite le pavillon Hataage Benzaiten ;
à gauche, l’étang Heike (平家池) est celui du clan Taira et sert également de jardin aquatique au musée Bunkakan Tsurugaoka, logé dans un bâtiment moderne aux lignes épurées et ouvert seulement à l'occasion d'expositions temporaires.
À noter qu'en été, les 2 plans d'eau sont joliment recouverts de lotus.
On revient au sein de l'allée intérieure principale qui permet d'abord d'accéder au pavillon maiden : la scène privilégiée où se déroule les rituels shinto annuels et autres représentations régulières. Puis, en grimpant les grandes marches en pierre, on prend de la hauteur pour admirer une magnifique vue en plongée sur le sanctuaire et le centre de Kamakura en fond. Par temps dégagé, on peut distinguer jusqu'à l'océan et l'’île Oshima de la péninsule d'Izu.
La visite se termine par le bâtiment principal honden supérieur du Tsurugaoka Hachiman-gu, également baptisé Jogu (上宮). Les fidèles restent prier à l'entrée faute de pouvoir y pénétrer et l'on admire en même temps la décoration des façades hautes en couleur. Attention : les photos sont interdites dans l'enceinte intérieure du Jogu.
KOTOKU-IN 高徳院 Autre nom : 鎌倉大仏 Kamakura Daibutsu
En train : depuis JR Kamakura, ligne Enoden vers Fujisawa, descendre en gare de Hase (7’, 3e arrêt) puis 7’ à pied
En bus : Depuis JR Kamakura, sortie Est, bus n°1 (Enoshima-Dentestu) ou n°6 (Keikyu), descendre à l’arrêt Daibutsu-mae (10’) puis 2’ à pied.
Ouvert de 08h à 17h (dernière entrée 16h45); intérieur de la statue 08h à 16h30 (dernière entrée 16h20)
Coût : 300 ¥ (Intérieur de la statue 50¥)
Prévoir 1h ; éviter les week-ends et jours férié (foule)
Le grand Bouddha de Kamakura
Kotoku-in est un temple bouddhiste situé dans la ville de Kamakura, station balnéaire au sud de la capitale tokyoïte, dans la préfecture de Kanagawa au Japon. Il est notamment connu pour exposer Daibutsu, un grand Bouddha assis en bronze.
Bien que l'on ait tendance à systématiquement le citer sous le nom de "Bouddha de Kamakura", cette grande statue de bronze qui représente Amitabha (Amida) appartient avant tout au complexe Kotoku-in. Aux origines d'ailleurs, dès sa sculpture en 1252 pour remplacer la précédente version en bois abîmée par une tempête, elle était logée à l'intérieur du temple éponyme.
Ces bâtiments de Kotoku-in furent successivement ravagés par des typhons 🌀 et tempêtes au XIVe siècle. Un tsunami en aura finalement raison en 1498, d'où la situation extérieure du Bouddha depuis. Les intempéries ont, siècle après siècle, érodé sa couverture dorée mais en scrutant la statue avec attention, on pourra en apercevoir quelques traces encore aujourd'hui.
La dernière rénovation a été achevée le 11 mars 2016 après deux mois d'inspections, légères réparations et nettoyages intérieur et extérieur.
Daibutsu assis en bronze en plein air
Indiscutablement, ce Daibutsu reste le spot le plus connu de Kamakura au niveau touristique. On le cite souvent comme le deuxième plus grand Bouddha du Japon, avec ses 11,31 mètres de haut (et 13,35m / 121 tonnes en comptant la plateforme), mais cette formule oublie la mention "assis et en bronze" pourtant indispensable. En effet, s'il n'est dépassé que de 3,7 mètres par la version Tôdai-ji à Nara, celui de Nokogiriyama les avale tout crus, et ne parlons même pas d'Ushiku !
Ces questions de mensurations ne gâtent rien ni à l'esthétique délicate, ni à la position majestueuse du Bouddha de Kamakura. En s'aventurant à l'intérieur de celui-ci, on découvre malheureusement tout un tas d'écritures laissées sur ses parois par des visiteurs peu respectueux, preuve que la qualité de Trésor national du Japon ne protège pas jusqu'aux divinités.
Très facile d'accès depuis Tokyo, il constitue sans doute l'un des lieux d'architecture historique les plus appréciés du Kanto.
HOKOKU-JI 報国寺 (Hôkokuji)
Accès depuis la gare de Kamakura :
- en bus : sortie Est, bus 23/24 ou 36, arrêt "Jōmyoji" (6 arrêts, 8’, 200 ¥)
- à pied : 25’ de marche
Ouvert de 09h à 16h (dernière entrée à 15h30)
Fermé en cas de mauvais temps
Entrée jardin de bambous : 400 ¥
La bambouseraie de Kamakura
Hokoku-ji est un modeste temple bouddhiste de l’école zen Rinzai, situé sur les hauteurs à l’est de la ville de Kamakura au Japon. Il est réputé pour son jardin de bambous, planté derrière le bâtiment principal, qui s’admire agréablement depuis la maison de thé attenante.
Dans l’enceinte du temple Hokoku-ji, la bambouseraie (ou jardin de bambous) est un lieu un peu éloigné du centre-ville de Kamakura mais dont le détour vaut largement le coup d’œil et vous sortira un peu des chemins classiques du tourisme.
De cette petite ville en bord de mer, le touriste a tendance à se contenter de voir les temples proches de la gare et le Daibutsu (ou Grand Bouddha). Découvrir ce temple mérite quelques longues minutes de marche en plus, mais par beau temps, c’est un vrai plaisir !
On dit de Hokoku-ji qu’il offre une vue unique qui ne peut être retrouvée que dans les temples les plus anciens. Cette vue n’est pas des plus flagrantes pour nous autres Occidentaux, autant le dire, mais on dit qu’elle s’apprend... Il s’agit en fait d’un point de vue sur le jardin zen de pierres à l’intérieur du temple.
Une végétation luxuriante
Des jasmins et des cerisiers 🌸 fleuris rendent l’escale encore plus belle au moment de leur floraison ainsi qu’une statue de Bouddha, principal objet de vénération du lieu. Ce sont plus de 2.000 bambous qui trônent dans ce qui était auparavant une annexe du temple. On y trouve également un salon de thé, populaire auprès des touristes.
Cette "petite" bambouseraie est aussi une alternative pour ceux qui n’auraient pas la chance de se rendre à Kyoto dans la fameuse forêt de bambous de Arashiyama. De plus, cette sortie est un grand bol d’air pur, à moins d’une heure de Tokyo. Pour ceux qui auraient opté pour rester uniquement dans la capitale nippone, c’est l’occasion d’en sortir et de changer complètement d’univers !
MEIGETSU-IN 明月院
Autre(s) nom(s) : Ajisai-dera (lit. "Temple des hortensias") - 福源山明月院 (Fugenzan Meigetsu-in)
Accès : depuis la gare Kita-Kamakura, sortie Nord, 8’ à pied
Ouvert tous les jours de 09h à 16h
Jardin intérieur : pour les érables de fin novembre à début décembre.
Coût : 500 ¥
Prévoir une bonne heure
Idéal début juin mais éviter les week-ends (affluence)
Le temple aux hortensias de Kamakura
Meigetsu-in est un temple lié à l’école bouddhiste Rinzai, situé au nord de la ville de Kamakura. Son espace vert se montre particulièrement réputé et donc très fréquenté en juin pour la floraison de nombreux hortensias bleus baptisés Hime Ajisai. Le reste de l'année, les visiteurs déambulent avec quiétude au gré d'une promenade charmante et bien aménagée.
D'abord fondé en 1160 par Yamanouchi Tsunetoshi, puis agrandi en 1380 par Uesugi Norikata, chef d’un puissant clan de l’époque, Meigetsu-in est précurseur de l’ère de Kamakura (1185 - 1333). Réputé localement, le temple appartient au deuxième groupe d'établissements Zen les plus importants de la ville, après Kencho-ji et Engaku-ji. Pourtant, dissimulée au creux d’une vallée dans un écrin de verdure et à l'écart du centre-ville, son entrée tout en retenue ne laisse pas deviner le raffinement de ses jardins très bien entretenus.
Dès le début de la visite, on se rend compte de tout le soin apporté par les moines aux extérieurs du temple. Les statuettes de Bouddha présentes dans les jardins sont décorées de petites branches fleuries du moment. On apprécie également la délicatesse des compositions florales qui mettent en avant les saisons. Les différents paysages se succèdent dans une belle harmonie avec notamment :
un petit jardin de mousses ;
un joli pont en bois ;
une forêt de bambous ;
un jardin sec karesansui ;
et un petit cours d'eau que l'on suit tout au long de la promenade.
Cependant, et hormis la vue sur l'emblématique fenêtre circulaire Satori no Mado qui rappelle la pleine lune, les bâtiments ne présentent pas un intérêt notable.
Le point d'orgue : les floraisons de juin
Chaque année au mois de juin, la beauté du Meigetsu-in est décuplée. Les allées des jardins et la majorité des petits recoins du temple sont remplis de magnifiques hortensias bleutés. On le surnomme ainsi Ajisai-dera, qui signifie littéralement "le temple aux hortensias". Le site perd bien évidement de sa quiétude et une foule de touristes (Japonais pour la plupart) se presse même avant l'heure d'ouverture pour admirer cette abondante floraison.
Les amateurs de photos doivent alors faire preuve de beaucoup de patience pour réaliser leurs clichés. Il est bien difficile de prendre des photos sans personne, mais cela reflète la réalité d'une visite à cette période. Autant la magie des hortensias en pleine floraison opère immédiatement, autant les nombreux spectateurs venus admirer cet instant éphémère se bousculent et parfois gênent la quiétude que l'on voudrait ressentir en contemplant ce paysage.
En plus des hortensias, le jardin intérieur du Meigetsu-in est tapissé d'iris qui fleurissent de fin mai à mi-juin. Spécialement accessible pour l'occasion mais de façon payante, il y a ainsi un peu moins de monde dans cette partie-là du temple plus épurée et aérée ; il est donc agréable de s'y attarder. On y remarque notamment de nombreuses statues de lapin 🐇, animal sacré et symbolique des lieux. Dans la mythologie nippone, le lapin est associé à la Lune à laquelle le nom de Meigetsu-in (transcrit en kanji) fait référence. Les cratères laissés par les astéroïdes à la surface de l'astre lunaire évoqueraient pour les Japonais un lapin qui frappe, muni d'un gros pilon, le riz gluant qui sert à faire les mochi. On trouve d’ailleurs de vrais lapins dans un enclos un peu plus loin.
Ce temple Zen se positionne comme une jolie découverte pour ceux qui visiteraient le nord de Kamakura. Durant la floraison des hortensias en juin, Meigetsu-in se montre aussi sublime que fréquenté. Une alternative intéressante est également de le visiter en automne lorsque ses érables 🍁 rougissent.
RANDONNÉE TENEN天園ハイキングコース (lit. en anglais "Ten-en Hiking Course")
Depuis la gare de Kita-Kamakura, sortie Sud, 15’ à pied jusqu’au temple Kencho-ji, puis monter les escaliers situés au fond de l’enceinte. Le chemin Tenen commence au sommet.
L’entrée par le Zuisen-ji, la fin de la randonnée, est plus complexe à trouver, cachée derrière les buissons.
Entrée du Kencho-ji : ouvert tous les jours de 08h30 à 16h30 ; gratuit.
Prévoir 90 à 120’. A faire toute l’année dès qu’il fait beau.
La balade entre les temples au nord de Kamakura
Le chemin de randonnée Tenen est niché dans les collines forestières au nord de la ville de Kamakura, dans la préfecture de Kanagawa. Ce sentier qui relie les temples bouddhistes Kencho-ji et Zuisen-ji offre une promenade en pleine nature, au calme et à l'écart des touristes.
La ville de Kamakura est pleine de surprises et il existe une façon de la découvrir loin des touristes qui viennent en masse voir son grand Bouddha. À l'opposé du bord de mer et des plages 🏖 situées au sud du centre-ville, Kamakura est entourée de petits monts verdoyants qui abritent trois chemins de randonnée, empruntés à l'époque pour rallier les différents temples et sanctuaires du coin, à savoir :
§ la randonnée Tenen, à Kita-Kamakura et qui relie le temple Kencho-ji au Zuisen-ji ;
§ la randonnée Daibutsu, à l'ouest de la ville et qui connecte le temple Jochi-ji avec Kotoku-in ;
§ la randonnée Gionyama, à l'est dans le centre-ville et qui rejoint le tombeau Harakiri Yagura avec le sanctuaire Yagumo.
Oubliés au profit du train 🚅 et des autres modes de déplacement plus rapides, ces sentiers pédestres se dressent comme une bonne solution pour retrouver l'esprit zen de Kamakura en alliant visite spirituelle et sortie nature, à moins d'une heure de Tokyo. Les temps de marche restent relativement courts : compter trente minutes pour le sentier Gionyama, le plus court, et une heure et demi pour les deux autres itinéraires.
Départ de l'itinéraire Tenen par Kencho-ji
Le passage le plus simple pour commencer la randonnée Ten-en est de visiter Kencho-ji, le plus vieux temple de Kamakura. À gauche du bâtiment principal, un chemin part vers le fond de la vallée jusqu'au grand torii ⛩️ en béton du sanctuaire Hansobo. Il faut ensuite gravir de nombreuses marches encadrées par des statues de Tengu 👺, les guerriers de la mythologie shintoïste. On arrive ainsi à une petite aire de repos qui marque la fin du temple et le début du sentier de randonnée. Déjà située à flanc de colline, cette place offre une vue sur le Mont Fuji 🗻 au loin et par temps clair.
On continue ensuite l'ascension de la pente jusqu'au sommet. L'effort se fait ressentir et l'on se retrouve rapidement seul dans la forêt. Le sentier n'est pas très fréquenté et cette promenade de santé avec soi-même au cœur de la nature s'avère une réelle source de repos et d'apaisement.
Un nouveau point de vue vient récompenser les randonneurs. Ils profitent ainsi du panorama ouvert devant eux avec les bâtiments du temple en premier plan, puis les arbres verdoyants, le centre-ville de Kamakura et le bleu de la mer au loin qui se confond avec l'horizon.
La majorité de la marche s'effectue dans les bois via des petits chemins qui sillonnent la vallée. La forêt en elle-même n'a rien d'exceptionnel mais l'on croise quelques petites statues de bouddha nichées dans des cavités qui tiennent lieu de tombeaux naturels baptisés yagura. La balade propose également d'autres jolis points de vue sur les environs. Vers les deux-tiers du sentier, un espace est aménagé pour pique-niquer. Toutefois, attention aux buses qui, si elles sont agréables à observer planer dans le ciel, restent des prédateurs aiguisés qui peuvent s’en prendre au panier-repas.
Arrivée devant l'entrée du Zuisen-ji
Globalement, le chemin pédestre Tenen est bien indiqué par le nom en anglais Ten-en Hiking Trail/Course écrit sur les panneaux. Il y a cependant une bifurcation où les directions sont uniquement en japonais. Il faut dans ce cas continuer vers la gauche et suivre l'indication : 瑞泉寺経由鎌倉宮 Zuisen-ji keiyu Kamakura-Gu, dont la signification française est "vers Kamakura, par Zuisen-ji".
La fin de la randonnée se termine par un escalier étroit caché derrière un parking et qui aboutit dans des petites rues résidentielles de la ville. À quelques mètres, la visite du temple Zuisen-ji et de ses jardins constitue une agréable conclusion à cette retraite spirituelle.
Vidéo : https://youtu.be/IfLp4az6byk