Introduction
Ces dernières années, plusieurs recherches ont été menées pour étudier la possibilité d’intégration des deux domaines BIM et SIG sous le concept du GeoBIM. En effet, l’intégration des BIM et SIG répond à plusieurs enjeux.
Le GeoBIM permet de faire l’analyse spatiotemporelle des problèmes géospatiaux selon différents niveaux de détails (Ohori et al. 2018). Le SIG fournit un contexte permettant d’étendre l’analyse du bâtiment à l’échelle urbaine et d’appliquer les méthodes BIM aux projets d’infrastructure, alors que les données BIM permettent l’enrichissement des modèles urbains. En outre, cette intégration permet d’appliquer les concepts de la ville intelligente (smart city) en adoptant une approche intégrée impliquant les bâtiments, le terrain, les infrastructures et d’autres objets urbains.
Plusieurs groupes de recherche se penchent sur la question d’intégration BIM et SIG, notamment le projet GeoBIM EuroSDR qui a été lancé en 2017 afin d’étudier la faisabilité de l’intégration SIG et BIM et le groupe IDBE (Integrated Digital Built Environment) qui est un groupe de travail conjoint sous BuildingSMART International (bSI) et Open Geospatial Consortium (OGC) qui travaille sur l’intégration dans le domaine des SIG et BIM et l’interopérabilité entre les standards IFC, CityGML et LandInfra (Land and Infrastructure Conceptual Model).
Le projet « GeoBIM benchmark » a été lancé en 2019 par l’ISPRS (International Society for Photogrammetry and Remote Sensing) et l’EuroSDR pour une évaluation de la performance des outils développés pour l’interopérabilité de la conversion entre IFC et CityGML et pour le géoréférencement du GeoBIM (Noardo et al. 2020b).