Introduction
La gestion intelligente et durable de l’espace urbain requiert au moins deux échelles d’étude.
Une première échelle porte sur le bâtiment en tant qu’objet urbain de référence se trouvant au centre de plusieurs problématiques urbaines.
Tandis que la deuxième échelle concerne l’environnement du bâtiment à l’échelle de la ville ou du quartier.
Tenant compte de la richesse et des corrélations entre les thématiques urbaines et aussi entre les objets urbains (bâtiments, réseaux, végétation, etc.), une intégration des deux échelles d’analyse s’impose pour une étude rigoureuse et pertinente de l’espace urbain dans toutes ses dimensions.
Le résultat de cette intégration trouve place dans le concept du GeoBIM. Il s’agit d’un processus hybride combinant des informations provenant du BIM (à l’échelle du bâtiment) et du SIG (à l’échelle du quartier, ville, région, etc.).
Rappel :
Le BIM a été initialement développé pour les bâtiments et s’est étendu par la suite à d’autres objets urbains comme les infrastructures. Avec l’augmentation du nombre d’applications demandant des données géométriques et sémantiques plus riches sur l’espace urbain, le BIM a pris une autre dimension urbaine (BIM multi-échelle), s’appliquant à un contexte urbain plus large en intégrant plusieurs objets urbains.
Le BIM multi-échelle n’est pas une simple extension de modélisation 3D aux éléments d’un espace urbain mais requiert une gestion des relations entre les objets de la maquette numérique. Ainsi, une intégration entre le BIM et le CIM (City Information Modeling) à travers le concept du GeoBIM offre un cadre d’interopérabilité permettant de mettre en œuvre des applications qui s’intéressent à la fois au contexte indoor et outdoor des bâtiments.
Le BIM et le SIG sont deux domaines qui ont été développés pour des finalités différentes et possédant chacun des usages particuliers avec des échelles distinctes.
Le CityGML et l’IFC, les standards de base relatifs aux domaines du SIG et BIM respectivement, présentent des schémas différents par leur géométrie, leur topologie et leur sémantique. Il est ainsi évident que leur intégration s’affronte à des défis conceptuels et techniques.
L’intégration entre le BIM et SIG, et en particulier l’interopérabilité entre CityGML et IFC, occupe une place prépondérante dans la recherche. Les développements s’orientent vers des solutions d’appariement entre les schémas des deux modèles mais sont encore loin de résoudre le problème d’interopérabilité géométrique et sémantique entre les deux standards.
Voici le plan de ce chapitre :
Mise en exergue ses avantages que nous présentons au regard de plusieurs thématiques
L'intégration entre le BIM et le SIG
Approches d’intégration BIM et SIG :