Géoréférencement du BIM

Rappel

Le BIM a été développé comme nouveau processus dans l’ingénierie de la construction permettant d’assurer, en particulier, la coconception et le suivi col­laboratif d’un projet de construction. C’est ainsi que la maquette BIM se rat­tache à un système local sans aucune exigence de référencement géographique du projet. Comme suite logique, le géoréférencement des maquettes n’a jamais été un souci dans le processus BIM et les entités IFC pour stocker cette in­formation ont été ajoutées uniquement dans les dernières versions ( Noardo et al. 2020b[1]).

Le géoréférencement du BIM joue un rôle critique dans l’insertion d’un projet BIM dans son contexte géographique. Pour répondre à ce besoin, les dernières versions du standard IFC proposent des classes pour le géoréfé­rencement du BIM.

Principalement, les entités :

  • « IfcSite » et « IfcGeometric-RepresentationContext » permettent de stocker l’information sur la référence spatiale du BIM.

  • « IfcSite » renseigne sur l’étendue géographique du projet à travers les attributs « RefLatitude », « RefLongitude » et « RefElevation ».

  • « IfcGeometricRepresentationContext » est utilisée pour définir les coordonnées spatiales d’une maquette BIM.

IFC définit plusieurs niveaux de géoréférencement (Level of Georefe­rencing : LoGeoRef) (voir figure 5.6) :

  • LoGeoRef 10,

  • LoGeoRef 20,

  • GeoRef 30,

  • LoGeoRef 40,

  • LoGeoRef50

Figure 5.6 - Options de géoréférencement dans IFC à travers les « LoGeoRef »Informations[2]

Étant donné l’aspect facultatif du géoréférencement, les classes dédiées au géoréférencement des maquettes BIM ne sont souvent pas renseignées : Les éditeurs de logiciels sont ainsi appelés à implémenter les niveaux LoGeoRef dans les outils de géoréférencement ( Noardo et al. 2020b[1]).

En alternative, cer­taines solutions ont été développées dans la littérature.

  • Diakit (2018)[3] propose notamment une interface web permettant de géoréférencer les maquettes BIM sous Revit en utilisant la plateforme Cesium.

  • Diakité et Zlatanova (2020)[4] déve­loppent une approche automatique pour le géoréférencement d’un BIM dans un environnement SIG sur base des empreintes au sol des bâtiments.